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C’est l’interrogation que pose le journal L’AUTOMOBILE MAGAZINE dans un article paru en ligne le 21 décembre1 dernier qui commente les données statistiques du parc automobile français au 1er janvier 2022.

Et pour cause, comme nous l’avons montré dans l’article publié sur ce blog le 5 décembre2 et dans celui publié le 19 décembre3, ces statistiques montrent que le parc automobile français ne se renouvelle pas à la cadence de la mise en place des ZFE.

Au 1er janvier 2022, plus d’un véhicule sur deux (21,364 millions soit 55%) roule au diesel, des véhicules que certaines ZFE (Paris, Lyon, Montpellier, Strasbourg) voudraient voir interdits de circuler à échéance de quelques années. En outre, le parc automobile vieillit. Entre le 1er janvier 2011 et le 1er janvier 2022, l’âge moyen des véhicules particuliers est passé de 9,0 ans à 10,5 ans. Plus problématique encore est le fait que le parc automobile français ait continué de vieillir en 2020 et 2021 alors que s’exerce la pression de la mise en place des ZFE.

Dans un tel contexte, le terme de « ZFE imaginaires » n’est pas inapproprié. Il exprime seulement un constat que l’on peut développer pour la ZFE de Toulouse. Lorsque tombera, au 1er janvier 2024, l’interdiction de circuler et de stationner pour les véhicules CRIT’AIR 3, 4, 5 et « non classé, ce sera encore près d’une centaine de milliers de véhicules de ce type qui seront en circulation sur la seule Métropole.

Qui peut croire que le respect de cette interdiction pourra se régler grâce à la vidéo-verbalisation ?

1 https://www.automobile-magazine.fr/economie-politique/article/37078-ces-chiffres-qui-montrent-que-vous-ne-lachez-pas-le-diesel

2« Les statistiques du parc automobile au 1er janvier 2022 démentent le chiffrage de Toulouse Métropole »

3« 45 000 véhicules interdits au 1er janvier 2024 : la galéjade de Jean-Luc MOULENC »

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